À propos
Le mouvement social Enseignez au suivant
Mission Enseignez au suivant
Sa mission est de contrer les effets négatifs du décrochage scolaire en offrant, de façon préventive, la chance aux élèves éprouvant des difficultés académiques de pouvoir passer du temps privilégié avec un tuteur avec qui ils créeront un lien de confiance et de respect. Il est prouvé qu’une bonne relation enseignant- élève augmente le niveau de motivation lié aux études et aide à développer une attitude positive face à l’éducation ainsi que l’intégration de celle-ci dans le cercle des valeurs du jeune.Le programme œuvre aux endroits suivants :
- Organismes à but non lucratif participants(OBNL)
- Écoles publiques participantes
Qui sont les bénévoles ?
Les bénévoles de Enseignez au suivant sont principalement des étudiants de niveau collégial ou universitaire, sauf pour le blogue, qui rejoint uniquement des spécialistes de l’éducation. Plusieurs parmi eux sont des tuteurs accrédités de chez SOSprof.Pour une solidarité enseignante qui vise les fondements de la réussite scolaire !
Depui
s quelques années au Québec, des mouvements de solidarité s’élèvent contre les mesures gouvernementales austères qui visent la réduction des coûts liés à l’enseignement, particulièrement au niveau du secteur public. Hausse des coûts de scolarité, abandon des subventions destinées aux élèves ayant des besoins spécialisés, fermeture de classes spécialisées, augmentation du nombre d’élèves dans les classes, dépassement des quotas d’élèves dans les groupes : voici les mesures prises par le gouvernement afin d’atteindre ou de se rapprocher du déficit zéro et ainsi, respecter les promesses électorales. Il va sans dire que toutes ces compressions dans l’enseignement engendrent un inconfort contagieux au sein de la population, dans un contexte social où la réussite scolaire et professionnelle est au cœur des valeurs prônées par notre société. Difficile d’œuvrer en tant que professionnel du milieu scolaire dans un tel paradoxe. Ce contexte et ces coupures font en sorte que la population doit migrer vers des services éducatifs privés, tels les services d’aide aux devoirs et de tutorat afin de permettre un soutien académique et un accompagnement scolaire adéquat qui répond aux besoins des jeunes apprenants. Cependant, croyez-vous réellement que cette option est imaginable pour toutes les familles québécoises ? Bien sûr que non ! Voilà où entre en jeu le travail acharné des organismes à but non lucratif qui maintiennent à bout de bras un programme de soutien scolaire afin de cultiver la persévérance scolaire.
Des faits sur la population étudiante au Québec
L’effectif scolaire du Québec, tous organismes confondus, se chiffrait à 1 816 858 élèves en 2011. Pour le secteur jeune (primaire et secondaire), on y dénombre près d’un million d’élèves. Plusieurs de ces élèves nécessiteront, lors de leur parcours scolaire, une aide extérieure à celle qu’ils reçoivent à l’école.
Élèves ayant des besoins particuliers
Le nombre d’élèves handicapés ou en difficultés d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) augmente sans cesse chaque année au Québec, portant le nombre à 174 530 en 2011, soit 11 730 élèves de plus qu’en 2010. En effet, on considère que cette proportion se situe à près d’un élève sur 5, soit au moins 20% des élèves, selon le ministère de l’Éducation. Ces élèves sont fréquemment évalués tardivement, soit au 3e cycle du primaire, et à ce point, ils ont la plupart du temps accumulé un retard par rapport à l’évolution souhaitée du programme éducatif du MELS. Une des lacunes du système scolaire public actuel, c’est le manque de rapidité à détecter les EDHAA. En effet, la liste d’attente pour traiter cette demande est de plus d’un an, ce qui génère un retard croissant du rendement chez ces élèves ciblés qui n’ont pas accès aux services d’un orthopédagogue, à une classe en adaptation scolaire ainsi qu’aux outils de travail et adaptations nécessaires pour progresser. Considérant que 20% d’entre eux ont un besoin réel de support en enseignement ou en orthopédagogie, ceci représente près de 200 000 élèves, sans compter ceux qui ont des besoins spontanés sur un contenu académique spécifique à un moment de leur parcours scolaire.
Le revenu familial : un facteur déterminant dans le parcours scolaire
Au niveau des ressources financières, le revenu moyen de tous les ménages confondus au Québec en 2013 est de 72 240$, selon Statistiques Canada. La famille moyenne, bien que possédant un haut taux d’endettement, peut se permettre des loisirs ainsi que des cours particuliers comme l’aide aux devoirs ou des visites chez les spécialistes, tels des orthopédagogues. Bien entendu, tout dépend des secteurs socio-économiques des villes et des quartiers. Le taux de familles vivant sous le seuil de la pauvreté est de 5,9% au Québec, ce qui représente environ 57 880 élèves, soit 10 297 d’entre eux étant un EHDAA qui pourrait bénéficier du programme « Enseignez au suivant ». Cela, sans compter les familles qui sans vivre sous le seuil de la pauvreté le côtoient de très près année après année. On estime qu’un enfant sur 5 au Québec vit de façon précaire. Il y a de quoi faire bouger les choses en tant que société.
Sources :